Petit Jésus, langé dans la crèche,
Réchauffé par l’âne et le bœuf,
Pour ce soir, je veux croire aux légendes
Des bergers accourus à l’étable,
Aux mages venus de l’Orient,
Guidés par une étoile à éclipses
Et, je ne voudrais pas oublier,
Amusé par les santons de Provence.
Quelle féerie, conte fantastique,
Renouvelé, embelli chaque année,
Qui nous ravissent encore
Depuis nos plus tendres années!
L’essentiel cède au phantasme.
C’est que ce bébé, entre tous les bébés,
Prédit depuis des siècles par les prophètes,
Vient continuer, d’Abraham et de Moïse,
La marche du peuple toujours égaré
Entre les dieux faux et le seul vrai,
Celui qui veut, en un seul troupeau
Réunir toutes les pasteurs et brebis.
Philippe Bédard