Nos cordistes ont du talent - Page 10

  • Paroles de parents cordistes

    Chris à 23 ans. Il n'a aucune autonomie physique, est nourri par sonde depuis 8 ans, et ne parle pas. Mais il a un super sourire. Si vous souhaitez le voir vous pouvez aller sur google et taper "michele dietrich apeh france 3" vous verrez un petit film de quelques mns sur le sujet aidants familiaux.

    23 ans déjà. Il y a des moments ou j'ai l'impression d'avoir 150 ans (j'en ai trois fois moins) tellement je suis fatiguée et j'ai vécu des moments intenses.

    Mais je suis contente de mon parcours car depuis que Chris est là je me suis enrichie de toutes ses rencontres que je fais. J'ai l'impression de vivre certes à 200 à l'heure, mais que ma vie est pleine de toutes sortes de choses.

    Michèle

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  • Café des Cordées

    Café des Cordées

     

     

    Un jour,

    Au delà de tous mes soucis

    De toutes mes angoisses

    J’ai erré dans les rues
            Et je suis entrée

    Dans un café

    Dans un coin de rue

    Dans un petit recoin

     

    J’ai ouvert la porte

    Au fond de la salle

    Il y a une immense table   
            Entourée de fauteuils confortables

    Et tout le monde discutait

    Des Cordées


           On y parle de tout de rien...
           Du quotidien... de l'essentiel...

    Du vent, de la musique

    De la vie, de la pluie

    De l’apéro

    Des vacances, des mots d’enfants

    De cuisine, de philosophie

    De lecture, de nuages

    De handicap, de société

    Des arbres ou le nom des cordées seront à tout

    Jamais gravés

    Et nous vous y avons

    Réservez une place

     

    Aurélye Perrette

  • Le matin quand je vais sur la cordée

    Le matin quand je vais sur la cordée, j'ai l'impression d'ouvrir la fenêtre d'un appartement qui donnerait sur la place d'un village un matin de printemps. Certaines personnes se croisent sur la place et devisent aimablement, d'autres gens sont dans leur maison et certains sortent sur le balcon. Alors j'interpelle tous ce beau monde pour barvarder un peu comme dans un village méditerrranéen. L'air du matin est frais et le chant des oiseaux nous accompagne de leur babillage. Il fait beau, c'est le printemps et vive les cordées.

    J. C.

     

  • LE CYANURE SUR LA CERISE

    Un texte reçu ce jour de Nicole Tourneur...

    et que nous avons envie de partager avec vous.

    D'ANTAN, moi aussi j'ai souri, moi aussi j'ai fait comme....

     

    LE CYANURE SUR LA CERISE

     

     

    Ce soir, je voudrais demander pardon aux handicapés moteurs. Ceux qui se baladent en fauteuil roulant, qui aimeraient communiquer mais vers qui on ne baisse pas le regard parce qu’ils ne sont pas la hauteur. Pas à la hauteur des deux jambes, pas à la hauteur des gens normaux.

    Ce soir pour la première fois, j’ai fait l’expérience d’aller dans un cocktail en fauteuil roulant. J’avais briqué mes roues en alliages, vous savez celles qui servent à faire avancer le carrosse quand personne ne vous pousse. Elles étaient belles, magnifiques.

    Me concernant, j’avais fait mon possible, mais enfin les miracles, c’est à Lourdes qu’il faut aller les chercher. Durant la soirée, je n’ai manqué de rien, il y avait toujours une âme charitable pour me présenter un plateau rempli de petits fours, à tel point que je ne savais où les poser.

    Et puis les groupes se sont formés et la solitude m’a enveloppée, j’étais dans une bulle hermétique, plus rien ne passait. Ma voix voulait traverser la foule mais rien n’y faisait. Parfois, je captais un sourire. C’est beau un sourire, c’est gratuit et ça déculpabilise. Moi aussi, j’ai souri, moi aussi, j’ai fait comme si je ne voyais pas briller les jantes parce que je m’interrogeais sur la façon de parler à ces fichus handicapés. C’est vrai, ils sont différents et en plus ils voudraient qu’on les intègre.

    Un  jour, l’un de mes oncles a dit à son frère « je ne sais pas comment parler à Nicole ! ». Normalement, tonton, parle-moi normalement et tu verras, ça ira tout seul !

    Ce soir, pour la première fois, j’ai compris ce que signifiait le mot « solitude ».

     

     

    Nicole Tourneur, mai 2010

     

     

     

  • Il suffit de quelques mots...

    Il y a très longtemps que j'avais envie de faire partie d'une cordée, quand il y plusieurs mois, j'ai vu qu'on pouvait le faire par électronique, je me suis inscrite et je fais partie de l'étoile filante avec bonheur et je souhaite participer à une 2ème cordée car c'est très enrichissant de partager nos expériences et notre vécu tous ensemble.

    Les cordistes sont devenus mes amis et font partie de ma famille maintenant et je souhaite agrandir ma famille.

    de M. P.

     

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