poésies

  • A l’aube de la mort


    A l'aube de la mort



    Ils ont fermé la porte sur moi,

    Je ne fais pas partie des leurs.

    J'attendais qu'ils m'ouvrent les bras

    Et ils m'ont fermé leurs cœurs.


    Mon seul endroit, il y fait froid

    Mais pour moi, c'est le Sahara

    J'y cache mes peines et mes joies.


    Elle est tout ce que j'aime

    Et pourtant les chambres sont toutes les mêmes

    Mais celle-là est si claire, si belle

    Que j'aimerais m'y endormir.


    Le soleil brille à l'horizon

    Le monde est injuste, le monde est sale de mensonges

    Mais je jure que je ne ferais pas partir de ce clan.


    J'irai ailleurs où les méchants ont disparu

    J'irai ailleurs où le printemps fleurit plus tôt,

    Où les oiseaux chantent à nouveau

    Sans être réveillés par le bruit des fusils.

    Cet ailleurs où il n'y a pas de nuit,

    Ce sera mon paradis.


    Je m'y installerai et je les regarderai d'en haut,

    Je verrais leurs mensonges et leur mauvaise foi,

    Et je penserai que moi, j'ai fait partie de ces gens-là.

     

     

    Catherine Bousquet


  • Il demandait

     


    Il demandait

    La force pour pouvoir achever sa tâche
    Il reçut la faiblesse afin qu'il put obéir.


    Il demandait

    La santé afin de faire des choses plus grandes
    Il reçut l'infirmité afin qu'il fit des choses meilleures


    Il demandait

    La richesse afin qu'il put être heureux.
    Il reçut la pauvreté afin qu'il fut sage.


    Il demandait

    La puissance afin d'avoir le courage des hommes.
    Il reçut l'impuissance afin de sentir le besoin de Dieu.


    Il demandait

    Toutes choses afin de jouir de la vie.
    Il reçut la vie afin de jouir de toutes choses.

    Il ne reçut rien de ce qu'il demandait;

    Mais tout ce qu'il espérait


    Robinson Nicoll

  • cordée Envolée

    Fait-il gris derrière les nuages ?
    J'aimerais monter pour voir
    Là-haut apercevoir un roi en moire
    Et lui demander si, par hasard

    Il ne vit pas dans une armoire
    Entre les piles de draps et de chemises en soie
    Il ne s'en sortait pas pour laver son linge !
    Avec tout ce linge sale, froissé, il va ressembler à un singe.

    A quoi ressemblait-il alors?
    Il avait des yeux multicolores,
    un petit nez tout cassé,
    une bouche enrubannée, un sourire en or !

    Que la fête fut belle, il se réveillait
    Avec dans sa tête tous ces bruits
    Il y avait eu un grand bal
    Un grand orchestre et un buffet
    le buffet était cassé
    Les friandises toutes écrabouillées !

    Mais notre bonhomme était magicien
    Et par un claquement de doigt
    il fit apparaître une fée
    qui le débarbouilla ! Le rasa ! L'habilla !
    d'une robe en satin.

    Comme vous pouvez le constater
    La vie de ce roi n'arrête pas de pétiller !
    Loin de la grisaille du train-train
    Qui nous emporte sans entrain

     

    « Les ados » de la cordée Envolée

    Sont ravis de partager avec vous son premier texte,

    Chacun à participé de ses mots ,de ses phrases

    Les paroles seront  mises  en musique, un slam en prévision

    Bravo !

  • Tristesse

    Les maladresses du bonheur sont tristesse

    Le bonheur maladroit d’un geste malheureux

    A tout fracassé d’un signe trompeur

    S’en est allé la joie en pleur

     

    Les prouesses du malheur sont  tristesse

    Le malheur sans effort défait le bonheur

    L’éclat d’un éclair éblouit la loi du joyeux

    Le tonnerre gronde et vomissent les pleurs

     

    Les blessures du cœur sont tristesse

    Le cœur en détresse blesse le bonheur

    Le cœur secoué bouscule les amoureux

    L’amour meurtri étouffe le cœur

     

    Les larmes de peine sont tristesse

    Les chairs ravagées deviennent cicatrices pareilles à des ravins

     Les chagrins sont torrent de boue, prennent butin

     La peine inonde et abreuve la terre Chagrin

     

    Les faiblesses de joie sont tristesse

    Ne pas vouloir croire la joie est fragile

    Ne pas vouloir la loi la joie  est malhabile

    Ne pas vouloir le droit la joie est futile

     

     

    Les forteresses de rancœur sont tristesse

    La rancœur à ne pas pardonner n’est que faiblesse

    Les rêves reproches ne sont pas rédemption  

    Le gout amer du chagrin amène la désolation

     

    Les égoïstes riches de bonheur sont tristesse

    Enfermé le bonheur dans un fortin ne fait pas d’heureux

    Ne pas partagé le bonheur ne fait pas reculer le malheur

    Coiffé de son oripeau malheur le bonheur donne la frayeur

     

     Les fleurs de pleur sont tristesse

    Les fleurs Pleur s’épanouissent dans le jardin

    Les pavés Bonheurs s’enfouissent dans le sentier Chagrin

    Les malheurs construisent sans bonheur les chemins

    J L