Nos cordistes ont du talent - Page 3

  • Le drogué du boulot

    J'ai la vie décousue. Pareil au camionneur
    Je mange du bitume au son sourd du moteur.

    Je déjeune au routier d'une andouillette frite.
    Un café, l'addition, termineront le rite.

    Il parait qu'on envie la vie du travailleur
    Qu'en ce début de siècle, on craint d'être chômeur.

    Quand arrive le soir, j'ai la tête bien lourde.
    Mon hôtel une étoile a des toilettes gourdes.

    Ses tuyaux dans la nuit m'abreuvent de glouglous.
    Surtout qu'en plein hiver je dors dans un iglou.

    Pourquoi plus je cotise et plus la pension baisse ?
    Peut-on tenir l'âge de la retraite en laisse ?

    Je fatigue mes jours comme un déménageur
    Courbé sous le fardeau d'un bien trop dur labeur.

    Je ploie. Je plie. Mon dos se voute et je blanchis.
    Ma peau se ride et se distend telle un torchis.

    La fin de la semaine est comme un sanctuaire
    Bordant les jours ouvrés d'un somptueux suaire.

    J'ai bien trop abusé. Je finirai malade
    Boulonné au travail, la mort en accolade.


    Pascal Lecordier

  • Volage rime avec voyage,

    Tu fais tes valises

    Pour partir avec Elise.

     

    Aller gare de Lyon

    Accompagnée de Suzon.

     

    Décoller en avion

    Au bras de Marion .

    Naviguer au Vietnam

    En pirogue avec Christiane.

     

    Faire escale en Argentine

    Rêvant à Adeline.

     

    Revenir à Paris

    Dans les bras de Julie

     

    Départ pour Bruxelles

    En taxi avec Christelle.

     

    Te balader à Marseille

    Dans l'auto de Mireille.

     

    Tu passes les montagnes

    Côte à côte avec Suzanne.



    Et moi, je croyais

    Que tu attendais

    Le moment tant apprécié

    De se retrouver.



    Bernadette Gossein

     

     

  • UNE TÉNÉBREUSE AFFAIRE D'EXPRESS

    Il s'agit de Mr R et Mme L qui ont pris place dans l'Orient-Express. Mr R se dégourdit les jambes et pendant ce temps Mme L est enlevée…

    (Imaginez la suite.................)

    - Je déplie mes jambes engourdies, un vertige me plonge dans le clair-obscur de la nuit, tout est silencieux à part le cadencement régulier de la rame. Une ombre coule là-bas, au fond du couloir... bizarre, me dis-je. Un cri étouffé me fait tressaillir. Ai-je rêvé ? Il serait temps que je regagne le compartiment, L... m'attend ; nous allons "sabrer le champagne" pour fêter notre "cordiale rencontre"... dans le train qui me ramène à la maison ; J'ouvre la porte, un éclair me poignarde.

    Monsieur R et madame L ont embarqué à bord de l'Orient Express vers 18h, 20h déjà et la soirée semble bien longue.

    Monsieur L décide donc tout naturellement de se dégourdir les jambes en faisant quelques pas dans le couloir afin de fumée sa cigarette appuyé à la fenêtre, le vent de la nuit est frais sur son visage.
    Lorsqu'il regagne quelques minutes plus tard le compartiment il constate avec étonnement l'absence de madame L, pourtant il en est sûr il ne l'a pas vue dans le couloir.

    C'est alors que sous ses pieds roule une minuscule perle, il l'a reconnait c'est une perle du bracelet de madame L, un bracelet ancien et rare, ils en ont parlé ensemble. En ouvrant la porte il constate que d'autres perles jonchent le sol en direction du wagon restaurant. L'usure du bracelet l'a-t-elle fait céder ou bien une main malveillante l'y a-t-elle aidé, monsieur L reste dubitatif, mais suivant son instinct tout comme le petit poucet il suit les indices.

    Il pousse la porte du wagon restaurant où règne une ambiance fiévreuse les serveurs se faufilent au milieu des clients affamés. Si madame L est venue dîner, peu probable, ils avaient projeté de le faire ensemble, elle doit se trouver là assise tranquillement à une table. Il balaye prestement la pièce d'un coup d'œil, mais ne reconnait pas madame L parmi les convives. En y regardant de plus près aucune perle ne s'est perdue sur le sol, madame L n'a jamais atteint le wagon restaurant.

    Il se remémore les évènements, c'est vrai qu'il a quitté le couloir des yeux un court moment penché à la fenêtre, ha la cigarette, quel vice ! Sans doute ce laps de temps a-t-il suffit. Il sort prestement du wagon restaurant, face à lui un long couloir vide, désespérément vide. Il ouvre le poing, dans sa main les petites perles nacrées brillent, témoins inertes et silencieux de la scène.

    Il y a bien une explication madame L ne s'est pas envolée ! Le roulis du train couvre tous les bruits de la vie et perturbe la pensée de monsieur R. Sans attendre il retourne au compartiment toujours personne. 
    Il se souvient de sa conversation au sujet du bracelet que portait madame L.
    C'est une pièce unique offerte à sa famille par un tsar russe voilà fort longtemps et qu'elle a hérité de sa grand-mère.

    Madame L le porte toujours lors de ses grands voyages, si précieux et si cher elle craint toujours qu'il ne lui soit dérobé pendant son absence et il est devenu au fil du temps comme un porte bonheur.
    Porte bonheur, cette fois pas si sûr que ça !

    Madame M s'est bien invitée pour jeter le trouble. Oh, elle n'hésite pas, garde son sourire, joue à la grande dame. Furtivement, elle s'installe à la table du restaurant. Son regard traduit la profondeur de sa pensée. Tout à sa réflexion un puissant coup de frein, la rappelle à l'ordre. Suis-je arrivée à destination ? Pourtant elle a vu les perles, où ont-elles passé ?

    Qui est ce Monsieur au chapeau haut de forme, binocles sur le nez ? Il a fière allure, il ne passe pas inaperçu. Et pourtant il passe et repasse au restaurant... Il doit avoir des fourmis dans les jambes, depuis sa montée dans le train à Paris ; il a pourtant l'air très inquiet.

    Il en est sûr tout comme lui madame L ne connaissait personne dans ce train, elle se rendait à Istanbul décision prise la veille sur les traces d'un amour perdu, celui de sa grand-mère.
    Quant à lui, il s'y rendait pour récolter quelques renseignements pour son prochain livre.
    Alors que monsieur R sortait du compartiment le train ralentit brièvement et il lui sembla entendre alors comme un bruit sec et saccadé, un coup sur une porte par exemple.

    Rien ne provenait des compartiments désertés par les voyageurs à cette heure de repas, il tendit l'oreille alors que l'orient express reprenait sa course. Son œil fut attiré par une petite porte presque invisible jouxtant celle du wagon restaurant. Il entreprit de l'ouvrir mais elle résista alors il tira plus fort et enfin la porte céda.

    Quelle ne fut pas sa stupeur de découvrir à l'intérieur madame L bâillonnée et hirsute. Il l'a libéra prestement et s'enquit de sa santé. Il l'extirpa du fouillis de balais et de sceaux pour qu'elle puisse enfin lui raconter son aventure ce qu'elle fit bien vite.

    Alors que monsieur R s'adonnait à son vice, le contrôleur des wagons-lits se présenta.
    Comme il se doit il vérifia le billet de madame L et tandis que celle-ci lui tendait le bout de papier il fit une remarque sur son bracelet :

    - Vous portez là un fort beau bijou madame.

    - Merci jeune homme, je vois que vous êtes connaisseur, c'est un bijou très cher dans tous les sens du terme.

    Ce dernier tourna les talons et alors qu'il s'apprêtait à sortir il sauta sur madame L et la ballonna avec son foulard. Cette dernière à l'esprit vif tira sur la corde de son cher bracelet afin de la faire céder.
    Elle aperçut son collègue de wagon penché à la fenêtre mais elle ne pouvait rien faire. Le contrôleur l'enferma dans le réduis pris de cours par monsieur R qui revenait sur ses pas. Monsieur R avisa un autre contrôleur qui parut fort étonné en effet de ne de ne pas avoir revu son collègue.
    Les deux protagonistes lui racontèrent l'aventure et firent immobiliser le train. Ils aperçurent alors coincée dans la porte de sortie un minuscule bout d'étoffe.

    Lorsqu'ils ouvrirent l'issue de secours ils trouvèrent le luron recroquevillé sur une marche trempé jusqu'aux os par la pluie battante. Il attendait tout simplement la prochaine gare pour sauter. Son voyage s'arrêta net.

    Il raconta que visitant madame L il reconnut à son poignet le bracelet que portait sa grand-mère sur la photo de la cheminée de leur demeure. Ses grands parents avaient subis des revers de fortune et ils s'étaient installés à Istanbul. Le grand père peu scrupuleux avait offert ce bracelet pièce unique à sa maîtresse une française venue en villégiature. Le voleur connaissant la valeur du bien avait trouvé normal de reprendre ce qu'il pensait être toujours la propriété de sa famille. La police ne fut pas de cet avis.

    Madame L remercia monsieur R de la diligence avec laquelle il l'avait sauvée. Ce dernier lui remit les perles, il n'en manquait pas une et lui suggéra qu'un bon orfèvre pourrait le remettre en état.

    Bien sûr dit-elle,  il perdra sa valeur marchande mais il gardera sa valeur sentimentale et pour moi c'est le plus important !


    FIN 


    Histoire écrite par la cordée Blabla...

     

     

     

  • Acrostiche avec le mot compassion

    Vu par la cordée Blabla


    Comprendre, essayer
    Ouïr son vécu
    Marcher avec lui
    Pour construire un
    Avenir solidaire
    Simplement et
    Sincèrement
    Illico
    Ouvert sur de
    Nouvelles relations

    ----------------------------------

    Comme au premier jour
    Ouvre la porte
    Montre ton visage
    Partage l'amitié
    Soude des liens
    Sonde les cœurs
    Illumine le visage
    Oublie tes chagrins
    Naît d'une vie nouvelle

    Marie-Andrée Rivière

     

    Cologne
    Oviedo
    Machu Pichu
    Pétra
    Abou Simbel
    Salzburg
    Stonhenge
    Istanbul
    Oslo
    Naples

     

    Cologne, très belle cathédrale
    Oviedo, ville du nord de l'Espagne
    Machu Pichu, trop haut, je n'irai jamais
    Pétra, souvenir de Jean-Marie dans les rochers
    Abou Simbel, temple démonté pour être remonté un peu plus loin
    Salzburg, la ville de Mozart et des chocolats
    Stonehenge, vestige des premiers hommes
    Istanbul, à cheval entre Europe et Asie
    Oslo, très haut dans le nord, trop froid pour moi
    Naples, son linge aux fenêtres, ses églises et son musée des Beaux-Arts

    Lucrèce Desnoyers de Marbaix

     

    Comme nous savons si bien le faire
    Offrons notre amitié
    Mais restons humbles
    Pour aider et apaiser les maux
    A chacun de vous
    Soyons là présents pour l'accompagner dans les épreuves
    Sans trop materner
    Intéressons-nous à l'autre
    Offrons lui nos mots
    Nous lui apporterons la joie.

    Jacqueline TEXIER

     

    L'acrostiche ... 

    ... dans lequel j'ai mis tout mon coeur :

    COMPASSION pour tous
    Offrons notre amitié 
    Musique dans nos coeurs
    Prenons la main tendue
    Aimons nos soeurs, nos frères
    Soulageons l'âme en peine
    Sachons écouter l'autre
    Imaginons demain 
    Orné de jours heureux
    Nouons des liens très forts

     

    COMPASSION pour tous

    Offrons notre amitié...
    Musique dans nos coeurs
    Prenons la main tendue
    Aimons nos soeurs, nos frères,
    Soulageons l'âme en peine
    Sachons écouter l'autre
    Imaginons demain
    Orné de jours heureux...
    Nouons des liens très forts

    Marie-France Moriaux

  • L’INDISPENSABLE

     C’est le Temps précieux du Carême et chacun

    Tend sa main pour l’offrande où se blottit un lien ;

     

    Accueillir, écouter, en l’Unité se fondre

    S’empreindre des moments joyeux de la rencontre ;

     

    Partager le bonheur ainsi que la souffrance

    Célébrer l’amitié, maintenir l’espérance ;

     

    Dans la paix, l’harmonie, accorder le pardon

    L’amour universel, la fraternisation ;

     

    Jeûner comme un ascète ou simplement réduire

    Le superflu ? Laquelle ... attitude produire ?


    Dans le silence actif ? Dans tout effort discret ?

    Le messager tenace ... aurait-il un secret ?

     

    Le façonne la route en fidèle compagne

    Avec joie, il parcourt la ville, la campagne.

     

    Que s’éveillent nos yeux, nos oreilles, nos cœurs

    Pour offrir, recevoir l’essentiel des chœurs…

          de « C o r d é e s ! »

     

      Marie-France Moriaux

  • Qu'est-ce les cordées ?

    Qu'est-ce les cordées ?
    Electroniques ou épistolaires
    Monologues insensés
    de vieilles mégères 
    Ou de papys édentés
    Tous aussi amers
    Que la vie a accidenté
    Moments de partage éphémère
    Qu'il nous faut tolérer
    Un clavier, un Robert
    Une feuille, un chiffon de papier
    Rien de gai, la galère
    Son voisin juger
    Style de vie, manières
    Et toujours pas de tasse de thé
    Ni gateau, ni confiture grand mère
    Et chaque jour recommencer
    S'appliquer à plaire
    Sans aucun intéret


    Alors c'est enfin CLAIR
    Qu est-ce les cordées?
    Et bien..............tout le CONTRAIRE !

     

    Sandrine Aloizos